ARTE, 10/03/2022
« Papa, il y a des problèmes… La police », puis plus rien : la ligne est coupée, le téléphone devient muet. Ainsi commence, début 2020, l’odyssée d’un étudiant égyptien de l’université de Bologne, Patrick Zaki, collaborateur de EIPR, l’Egyptian Initiative for Personal Rights. Accusé de complot contre son pays pour ses propos sur les réseaux sociaux contre le régime, il est arrêté à son retour en vacances au Caire. La mobilisation jusqu’à sa remise en liberté provisoire, début décembre 2021, a tenu en haleine l’Italie aux prises déjà avec un autre drame lié à l’Égypte, la mort, en 2016, d’un jeune chercheur au Caire, Giulio Regeni. Entre mille difficultés, le procès s’est ouvert à Rome contre les services de sécurité égyptiens. L’histoire de Patrick, elle, vient d’être mise noir sur blanc avec un roman graphique d’une journaliste spécialiste des pays arabes et du dessinateur-activiste qui avait croqué son visage encadré par les barbelés, vite devenu l’image iconique de la mobilisation pour sa libération. Continue